Marc-Antoine Rossi : le phénix corse prêt à renaître en 2026

Deux années de galère, des blessures à répétition, et un contrat KTM qui s’évapore… Marc-Antoine Rossi a connu l’enfer du motocross. Pourtant, à 21 ans seulement, le pilote corse s’apprête à écrire un nouveau chapitre de sa carrière, loin des projecteurs factory mais avec une détermination intacte. Après des mois de doutes et de convalescence, “Marcan” a enfin trouvé un port d’attache pour 2026 : Maddii Racing Honda, une équipe en pleine reconstruction qui mise sur les jeunes talents. Un pari audacieux, une page qui se tourne, et peut-être le début d’une renaissance.


2023-2025 : l’enchaînement des coups durs

L’ascension fulgurante… puis la chute

Tout avait si bien commencé. En 2023, Marc-Antoine Rossi débarque en EMX250 sous les couleurs de VRT KTM, l’équipe satellite du géant autrichien. Dès ses premiers tours de roue, il impressionne : 7ᵉ à Villars-sous-Écot pour sa première pige en MX2, des chronos qui claquent, et une signature chez Red Bull GasGas pour 2024 aux côtés de Jorge Prado et Simon Langenfelder. Un rêve pour un jeune pilote de 19 ans.

Puis vient l’Argentine 2024 : 4ᵉ de la première manche, meilleur temps en piste. Le motocross français a enfin son nouveau prodige. Mais très vite, la machine s’enraie :

  • Blessure à la cuisse après une chute en Italie → forfait au Portugal.
  • Abandons en série (Lugo, France).
  • Rupture des ligaments croisés en Allemagne → saison terminée.

“Un effet boule de neige”, résume un proche du pilote. “Une blessure en entraîne une autre, et soudain, tu te retrouves à courir après ton niveau.”

2025 : l’année fantôme

Après une double opération du genou, Rossi est annoncé chez Red Bull KTM pour 2025. Mais le scénario se répète :

  • Blessure à l’épaule avant le 2ᵉ GP → nouvelle opération.
  • Retour avorté en Elite MX2 (2ᵉ à Rauville-la-Place, mais des douleurs persistantes).
  • Genou et épaule en vrac → saison blanche.

Résultat ? 8 GP disputés sur 40 possibles en deux ans. Assez pour que KTM, malgré son potentiel, ne renouvèle pas son contrat. “Les places sont chères, et les résultats manquent”, glisse une source interne.


2026 : Honda, Maddii Racing, et l’espoir d’un rebond

Un sauvetage in extremis

Sans guidon pour 2026, Rossi aurait pu sombrer. Mais le motocross a parfois de belles surprises. Maddii Racing, structure italienne historique en EMX250, vient de sceller un partenariat avec Honda après la perte du contrat Ducati. Leur objectif ? Former la prochaine génération en MX2 et EMX250, avec un budget moins contraint qu’en factory.

Et c’est là que Rossi entre en jeu. Selon nos informations, il devrait être l’un des fers de lance du team en MX2, aux commandes d’une Honda CRF250R semi-officielle. Un choix logique : ✅ Expérience en mondial (même limitée). ✅ Potentiel technique (rapidité pure, adaptabilité). ✅ Besoin de se reconstruire dans un environnement moins pressant.

“Chez Maddii, il aura moins de pression qu’en factory, mais assez de moyens pour performer. C’est exactement ce qu’il lui faut”, analyse un manager du paddock.

Qui seront ses coéquipiers ?

Le programme de Maddii Racing en 2026 s’articulera autour de :

  • 1 à 2 pilotes en MX2 (dont Rossi).
  • 2 à 3 pilotes en EMX250, avec des noms comme :
    • Alessi Alvisi (Italien, révélation 2025 en EMX250).
    • David Escandell (Espagnol, ex-KTM).
    • Lorenzo Mannini (jeune talent transalpin).

Une équipe jeune, ambitieuse, et sans complexe – l’idéal pour Rossi, qui aura besoin de confiance et de stabilité.


Les défis qui l’attendent

1. Retrouver la compétition… et la confiance

Deux ans de blessures, c’est deux ans sans rythme de course. Rossi devra :

  • Gérer son physique (genou et épaule toujours fragiles).
  • Retrouver ses repères sur une Honda, après des années en KTM/GasGas.
  • Affronter la pression des résultats, même si Maddii mise sur le long terme.

“Le plus dur, ce ne sera pas la moto, mais la tête. Après autant de galère, il faut qu’il se prouve à lui-même qu’il peut encore jouer les premiers rôles”, confie un ancien coéquipier.

2. Une saison 2026 cruciale

Avec un contrat d’un an (et des options pour la suite), Rossi n’aura pas droit à l’erreur. Ses objectifs ?

  • Top 10 régulier en MX2 (un podium serait un exploit).
  • Devenir le leader de Maddii Racing pour attirer d’autres partenariats.
  • Montrer qu’il mérite une place en factory à moyen terme.

3. Le facteur “moto” : Honda, un pari risqué ?

Passé de KTM (moteur explosif, châssis nerveux) à Honda (moteur plus linéaire, cadre souple), Rossi devra tout réapprendre :

  • Adaptation du pilotage (la CRF250R demande plus de précision).
  • Travail avec les ingénieurs pour un setup sur mesure.
  • Gestion des pneus (Honda a souvent un avantage en usure, mais moins en puissance pure).

“Si il arrive à dompter la Honda, il peut faire des étincelles. Sinon, ça risque d’être compliqué”, prévient un mécanicien du paddock.


Pourquoi y croire ?

Parce que Marc-Antoine Rossi a déjà prouvé qu’il avait le niveau. En 2023-2024, avant les blessures, il était :

  • 4ᵉ en Argentine (devant des pilotes expérimentés).
  • 7ᵉ à Villars-sous-Écot (pour sa première pige en MX2).
  • Capable de rivaliser avec les meilleurs en qualification.

Parce que Maddii Racing est une équipe qui sait former les talents (rappelons que Tim Gajser y a fait ses armes). Parce que le motocross aime les comeback stories – et Rossi en a tous les ingrédients.


Verdict : 2026, l’année de la vérité

Marc-Antoine Rossi a tout perdu, puis tout reconstruit. En 2026, il n’aura plus d’excuses :

  • Une équipe qui croit en lui.
  • Une moto compétitive.
  • Une dernière chance de montrer qu’il est bien l’héritier du motocross français.

“Soit il explose, soit il disparaît.” La formule est crude, mais c’est la réalité du sport mécanique. Une chose est sûre : le kid de Corse n’a pas dit son dernier mot.

🔥 À suivre de près dès le GP d’ouverture.