MXGP : Lierneux en pole pour accueillir un nouveau Grand Prix de Belgique dès 2027 ? 🇧🇪🏁
Depuis 2014, le MXGP de Belgique a trouvé un foyer incontesté à Lommel, ce sable mythique qui a vu s’affronter les plus grands noms du motocross mondial. Mais l’histoire pourrait bien s’écrire ailleurs dès 2027 : le circuit de Lierneux, niché au cœur des Ardennes, ambitionne de devenir la nouvelle vitrine belge du championnat du monde. Un projet audacieux, porté par André Mathieu, directeur général du site, qui pourrait redessiner la carte des Grands Prix européens.
Lommel, un règne de 14 ans… mais jusqu’à quand ?
Depuis le dernier GP disputé à Bastogne en 2013, Lommel a monopolisé l’organisation de l’épreuve belge, offrant un tracé exigeant, un public passionné et une logistique rodée. Pourtant, l’idée d’un deuxième site belge en rotation n’est pas nouvelle. En 2014, Lierneux avait déjà accueilli le Championnat du Monde Junior, prouvant sa capacité à organiser des événements de haut niveau.
Mais cette fois, c’est une étape du MXGP qui est visée. “Nous avons l’opportunité de faire de Lierneux un lieu incontournable pour les passionnés de motocross”, confie André Mathieu. Derrière ces mots, une stratégie claire : diversifier l’offre belge et attirer un public international dans une région moins saturée que la Flandre.
Un circuit aux atouts majeurs
Pour séduire la FIM et Infront Moto Racing (organisateur du MXGP), Lierneux mise sur :
- Un tracé technique et spectaculaire : entre montées abruptes, virages serrés et zones de saut bien dessinees, le circuit promet des courses intenses et imprévisibles.
- Un cadre naturel exceptionnel : entouré de forêts et de collines, le site offre une ambiance unique, loin des grands stades aseptisés.
- Une accessibilité optimisée : situé à moins de 2h de Bruxelles, Liège ou Luxembourg, Lierneux pourrait drainer un public élargi, y compris depuis les pays voisins.
“Ce n’est pas seulement une ambition sportive, c’est aussi un moyen de promouvoir notre région”, insiste Mathieu. Derrière le projet, une volonté de dynamiser l’économie locale via le tourisme, l’hôtellerie et les retombées médiatiques.
Les défis à relever : infrastructures et soutien local
Pour décrocher le Graal, Lierneux doit encore cocher plusieurs cases : ✅ Moderniser les installations :
- Agrandissement des stands et des zones paddock pour accueillir les teams factory.
- Amélioration des accès pour les spectateurs (parkings, navettes, signalétique).
- Renforcement des structures de sécurité et médicales (normes FIM obligent).
✅ Obtenir les financements :
- Le projet nécessite des investissements lourds, partiellement couverts par des subventions régionales et des partenariats privés.
- “Nous travaillons main dans la main avec les autorités locales”, précise Mathieu, conscient que le dossier doit être irréprochable pour convaincre.
✅ Rallyer la communauté :
- Un GP de MXGP, c’est des milliers de fans, des médias du monde entier, et une visibilité sans précédent. Mais c’est aussi des nuisances sonores, une logistique complexe, et des riverains à convaincre.
- “Chaque voix compte”, rappelle le directeur, qui mise sur une consultation transparente pour désamorcer les réticences.
2027 : une date réaliste ?
Si le calendrier se précise, rien n’est encore acté. La FIM et Infront étudient actuellement les candidatures pour les saisons à venir, avec une attention particulière portée sur :
- La viabilité économique (billetterie, sponsoring, retombées TV).
- L’équilibre du calendrier (éviter les chevauchements avec d’autres GP européens).
- La qualité de l’accueil (hébergements, transports, expérience spectateur).
“Nous visons 2027, mais nous restons prudents”, tempère Mathieu. Une chose est sûre : si Lierneux obtient le feu vert, ce sera le premier nouveau GP belge en 20 ans – une révolution pour les fans locaux.
Et Lommel dans tout ça ?
Pas question de remplacer Lommel, mais plutôt de compléter l’offre. “La Belgique a la chance d’avoir deux sites capables d’accueillir le mondial”, estime un observateur du paddock. Une alternance bienvenue pour :
- Éviter la lassitude (même si Lommel reste adoré des pilotes pour son sable ultra-technique).
- Partager les retombées économiques entre Wallonie et Flandre.
- Offrir une diversité de tracés (sable vs. terre mixte à Lierneux).
Le mot de la fin : un projet qui fait rêver
Imaginez : Herlings, Gajser ou Febvre s’élançant sur les collines ardennaises, sous les yeux de 30 000 spectateurs en délire. Un rêve qui pourrait devenir réalité si Lierneux parvient à finaliser son dossier.
“Ce serait un honneur d’écrire une nouvelle page de l’histoire du MXGP en Belgique”, conclut André Mathieu. Entre ambition sportive et enjeux territoriaux, le projet a tout pour séduire… à condition de franchir les dernières lignes droites.
🔗 Pour suivre l’avancée du projet : Site officiel du circuit de Lierneux
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